Qu'est ce qu'un ménisque ?

Le ménisque est un élément de stabilisation très important du genou, qui sert de "cale", positionnée entre le fémur et le tibia. Nous en avons 2 par genou, un externe et un interne. Ce sont des fibro-cartilages. Ce qui signifie qu'ils sont plus dur que du cartilage mais leur consistance reste assez molle et malléable. Un peu à l'image de l'os de poulet en "y". On peut le tordre dans tout les sens et, si l'on va trop loin, il casse.

Comment contractons-nous une blessure au ménisque ?

Chez le footballeur, le ménisque interne est souvent le plus touché. Cela tombe bien car en cas d'opération, on rencontre moins de complications qu'avec l'externe. Les ménisques sont sollicités lors des flexions et des rotations. Avec le temps et les charges de travail, ils s'usent et, en cas de faux mouvements sur des flexions et des rotations brutales, ils peuvent se déchirer. C'est ce qui est arrivé à Franco Bareli au Mondial 94 qui, sur un tacle, s'est blessé. Son genou, sur la flexion forcée, est resté bloqué par la déchirure du ménisque. La "cale", sous la pression trop importante, s'est fissurée.

Ce qu'il faut faire...

En cas de ménisque aîmé ou fissuré, un joueur peut très bien continuer à jouer. Tout dépend si la douleur est supportable ou non. Elle est très localisée au niveau du ménisque touché et se ressent en cas de flexion ou d'extension complètes du genou, lors des appuis ou encore à la palpation de l'interligne. Si le joueur a mal après le match et qu'il ne ressent plus rien les jours suivants, il peut poursuivre, sans risuqe majeur autre que celui de voir réapparaître la douleur la fois suivante. En revanche, s'il ressent une gême en trottinant, il devra s'arrêter.

Ce qu'il ne faut pas faire...

Cette pathologie touche plutôt les joueursen fin de carrière, et surtout aprés leur carrière. Ils doivent donc apprendre à se ménager lors des entraînements, en évitant certains exercices qui sollicitent trop les genoux et en compensant par d'autres moins traumatisants. Comme le vélo par exemple. L'higiène de vie est aussi à surveiller car une surcharge pondérale devient rapidement catastrophique pour un genou. Un joueur qui perd 5 kg aura à coup sûr moin de douleur méniscale par la suite.

Les jours suivants...

Si le genou gonfle, il faut cesser de jouer et sans doute consulter si ça se répète. Le joueur peut prendre des anti-inflammatoires et effectuer un travail de renforcement musculaire. un ménisque abîmé n'est pas "réparable" dans la grande majorité des cas. Le risque, c'est qu'une languette méniscale se détahce et coince le genou. Il y a 40 ans, au cours de l'opération,on enlevait tout le ménisque. 10 ans plus tard, on s'est aperçu que cela générait de l'hartrose. Maintenant, on a tendance à être conservateur et à n'enlever que ce qui est abîmé. Mais on va toujours essayer les médicaments, la rééducation ou encore les infiltrations avant d'opérer. On préfère dire aux patients qu'il vaut mieux avoir une "cale" abîmée que plus de "cale" du tout.